Une vitamine sous-estimée
Longtemps cantonnée à son rôle dans le métabolisme phosphocalcique, la vitamine D apparait aujourd’hui comme une vitamine impliquée dans de multiples processus physiologiques tels que l’immunité, la différenciation cellulaire, l’apoptose (mort cellulaire programmée)…
La vitamine D a des effets immunomodulateurs, en réduisant les risques d’auto-immunité et en favorisant le maintien de la tolérance immunitaire.
De nombreuses études épidémiologiques ont trouvé une association inverse entre des taux sanguins normaux ou élevés de vitamine D et le risque de développer certaines pathologies.
Un déficit généralisé
Le déficit en vitamine D est fréquent et sous diagnostiqué. Au niveau mondial, on estime que ce déficit toucherait 1 milliard de personnes.
Une déficience est marquée par des réserves vitaminiques insuffisantes pour maintenir un état fonctionnel physiologique normal, ce qui amène à une altération de l’état de santé et à une augmentation du risque de survenue d’une maladie
Une carence se déroule en plusieurs phases: une diminution des réserves, l‘apparition de signes biologiques et enfin l‘apparition de symptômes.
Les symptômes du déficit en vitamine D sont entre autres, le rachitisme, l’ostéoporose, l’ostéomalacie, une faiblesse musculaire, des troubles immunitaires…
Les deux premières phases passent le plus souvent inaperçues, c’est pourquoi il est essentiel de contrôler régulièrement son taux de vitamine D sérique. En effet, l’apparition des manifestations cliniques en lien avec une carence peut mettre un certain temps avant de se traduire. Pour autant le corps est déjà en souffrance.
Détecter une déficience subclinique (sans symptômes visibles) le plus tôt possible afin d’y remédier, est donc une priorité.
Il n’existe pas de consensus sur les niveaux sériques optimaux de vitamine D nécessaires à la prévention des maladies !
Les valeurs de référence citées sont en général des seuils en deçà desquels un problème de santé survient. Il est alors admis qu’il puisse exister différents seuils selon la pathologie d’intérêt.
Le statut recommandé de 30 ng/ml (75 nmol/l) est en réalité bien trop bas !
30 ng/ml est considérée comme la dose sérique adéquate de vitamine D pour contribuer au maintien d’une ossature normale, alors que les effets immunomodulateurs de la vitamine D se manifestent à des concentrations sériques plus élevées.
Le statut optimal se situe plutôt entre 60 à 80 ng/ml.
La vitamine D est un nutriment que l’on trouve en très faible quantité dans l’alimentation. La véritable source provient de notre peau lorsqu’elle est exposée (sans crème solaire) aux rayons solaires entre avril à octobre (en France) et à certaines heures dans la journée (entre 11h et 13h).
Des conditions précises et particulières véritables facteurs limitants de la synthèse endogène (à l’intérieur du corps) de vitamine D.
Un apport journalier sous forme de complément alimentaire est donc indispensable et vient compléter les apports alimentaires consommés par ailleurs, via l’huile de foie de morue, le hareng, le maquereau, la sardine, le saumon, les œufs, les champignons…
Les besoins en vitamine D diffèrent pour chacun d’entre nous !
C’est pourquoi des chercheurs ont mis au point un calcul qui permet de s’approcher au mieux du besoin spécifique d‘une personne.
Un apport entre 60 à 80 UI / tranche de 1kg de poids soit un apport entre 4200 et 5600 UI / jour pour une personne de 70 kilos.
En cas de carence, il est nécessaire d’augmenter ces dosages, on conseille alors une dose de charge entre 8000 à 12 000 UI par jour pendant 1 mois pour augmenter de 20 ng/ml. On vise à rester en dessous de 100 ng /ml.
Sachant que la toxicité se situe à un dosage autour des 100 à 150 ng/ml.
Les informations partagées dans cet article ne seraient se substituer à une consultation avec un professionnel.
Prenez soin de vous. Prenez rdv 😉